LE NOEUD DU TRÉSOR DES MYSTÈRES…

Si je ferme les yeux et je laisse mon intérieur voyager dans le temps à travers ma mémoire, je me vois 10 mois auparavant, le 9 avril 2023, premier jour de mon départ vers Magdala. Il est 17h00, nous venons d’arriver à Morangis, en banlieue parisienne, avec mon acolyte Claire, après une première étape de 23 km. Mon sac est dix fois trop lourd, mes yeux sont déjà remplis de larmes et mon cœur est gros de toutes mes peurs… Désespoir !

Christophe est à l’autre bout du fil, je vis une vraie catharsis de pleurs :

— Je ne vais pas y arriver, je ne vais pas y arriver, je ne vais pas y arriver… c’est une grosse erreur, je suis complètement folle… Je dois rentrer ! Je me suis trompée, c’est une erreur, je n’aurai jamais dû tout vendre, laisser partir mes enfants, m’engager dans un si gros projet… C’est beaucoup trop grand pour moi… Tout ça est une grosse erreur!

— Je suis rassuré mon amour, tu es humaine ! Parfois tu as l’air tellement forte et sûre de toi que l’on pourrait penser que tu es divine !

Mais de quoi avais-je peur au juste ?

Certainement pas de ce que vis en ce moment… Je n’avais pas la moindre idée de tout ce qui allait se passer.

Aujourd’hui quelque chose a changé.

Quelque chose de presque imperceptible, quelque chose de petit, minutieux, invisible et même insonore, quelque chose de fragile et en même temps, quelque chose de tellement puissant … Quelque chose de précieux que rien qu’à l’idée de vous le susurrer au creux de l’oreille, je crains qu’il ou elle disparaisse tout simplement… qu’il ou elle s’évanouisse ou se dilue comme une feuille de gélatine au contact de l’eau tiède.

Comment le partager ?

Aucune idée… C’est trop tôt, et en même temps, si je ne le partage pas dès maintenant j’ai également peur de le ou la laisser s’envoler, s’évaporer, se mimétiser dans le grand tout et le grand rien… Le quotidien !

Il ou Elle car qui sait ce qu’il se cache derrière le souffle puissant et imperceptible de Dieu ?

Alors je vais juste vous livrer en vrac les pistes de cheminement que le souffle du divin a révélé en moi, sans chercher à maîtriser le sens de ce que mon cœur à ressenti, de ce que mon esprit à compris et de ce dont mon âme a goûté.

Tout ce que je vous partage ici est pour moi aussi précieux, que « en processus »…

C’est avec le cœur que je vous l’offre comme pour clôturer une seconde étape de cette odyssée de l’être… Un work in progress de cœur à cœur avec vous qui me suivez et me soutenez… pour certains depuis le début de cette aventure ! Même si vous n’êtes pas obligés d’être en parfait accord avec mon cheminement… Bien au contraire !

Je suis la voix de ma vérité seule et la prophétesse de mon propre chemin.

Ce qui est certain, c’est que tout est juste et juste à sa place, pour celui qui embrasse son courage et continue à avancer contre vents et marées, la foi chevillée au cœur même en étant dans l’antre du plus épais des brouillards !

Alors reprenons à zéro pour comprendre où j’en suis en ce 9 janvier 2024.

Avant d’arriver à Konya pour ma retraite Soufi, j’étais en colère. Tellement en colère… 

Christophe confirme et signe!

J’étais LA COLÈRE !

 Je me réveillais en colère, je déjeunais en colère, je me lavais les dents en colère, je regardais aussi les merveilleux paysages qui m’entouraient en colère, et de me voir tellement en colère… me mettait encore plus en colère !

À quoi bon avoir marché 3 000 bornes sur les traces du féminin, du sacré et de je ne sais plus trop quoi si au fin fond du monde au milieu de nulle part, dans la beauté la plus absolue, j’étais toujours et encore plus en colère qu’avant mon départ !

Bref, il n’y avait que la course à pied pour apaiser mon feu intérieur et Dieu sait que j’aime courir comme j’aime me pendre…

À force d’enquêter, de lire, de chercher à comprendre le pourquoi du comment du où… J’ai eu l’impression de m’être emprisonnée moi-même dans ma tête ! Mon esprit voulait, à travers l’histoire et la connaissance des textes et du passé, entrevoir les interstices des petites histoires de l’Histoire.

Je me suis perdue !

Je voulais comprendre comment nous en étions arrivés là ? Comment pouvions-nous continuer à nous entretuer parce que ton Dieu s’appelle Dieu, le tien Dios, le tien est l’innommable et le tien Allah ! Comment au XXIème siècle, pouvions-nous encore essayer, après tant de massacres et luttes de pouvoir au nom de Dieu, d’évangéliser les uns, de traiter de mécréants les autres… Et surtout, surtout comment pouvons-nous parler d’unité du divin en laissant le féminin à la porte !

Au secours…

Il y avait aussi cette question qui m’a accompagné tout au long de mon chemin sur la Via Magdalena… Mais qu’est-ce que ça veut dire, « Marie-Madeleine, celle qui à compris Jésus avec le cœur » ?

Fallait-il encore que j’arrive a ressentir mon propre cœur !

Et je ne parle pas ici ( un peu quand même ) de l’agacement profond que me suscitaient ces messages parfois quotidiens d’ « apprentis-sage »  me disant « pas besoin de marcher 3 000 km pour faire un voyage intérieur, le vrai chemin spirituel est intérieur, le chemin le plus long est celui qui va de la tête au cœur, c’est sympa ce que tu fais Céline mais moi cela fait 20 ans que je suis sur le même chemin que toi en restant chez moi »…

Je ne remets pas en question le chemin de qui que ce soit, ni l’importance et la valeur des apprentissages de chacun, en revanche… Il faut avoir éprouvé son corps et sa détermination en marchant au long court sur 3 000 kilomètres, dans le froid, la chaleur, la soif, la douleur, la peur parfois, la solitude, la joie de se sentir faire partie de la nature, l’éblouissement de chaque lever de soleil, la difficulté de la topographie, la pénurie de nourriture aussi… Pour me dire… pas besoin de… ou moi je fais comme toi en restant chez moi ! Oui le voyage est avant tout intérieur mais il se fait aussi en corrélation avec l’expérience que l’on vit à l’extérieur… Jamais je ne pourrai comparer mon expérience à celle de quelqu’un qui se bat contre un cancer ou une maladie incurable…

Bref… Je dois avouer après 10 mois et avec le recul que tout cela était aussi merveilleux, épuisant et parfois agaçant que schizophrénique…

C’est dans la joie de ce Chaos intérieur le plus  total que je suis arrivée à Konya, terre de Mevlana, Rûmî pour les intimes occidentaux !

Et là… Mon âme a ressenti et mon cœur s’est réveillé !

Depuis mes premiers échanges avec des hommes et femmes soufis, des hommes et femmes derviches, j’ai eu la sensation d’effleurer une précieuse et légère mousseline soulevée par mégarde, l’espace d’une seconde, par un soupir de Dieu.

Si cela a autant éveillé mon âme au divin, qu’apaisé ma quête frénétique et assoiffée de réponses invariablement remplies de frustration et de colère… C’est dans une sérénité de cœur que d’autres questions et réflexions auxquelles je n’avais jamais pensé me sont apparues.

Je vous les livre… Ce sont les prémices de mes prochaines quêtes intérieures et extérieures… Certainement les sujets que je développerai dans mes prochains livres… Cela va du plus intime et personnel, à l’universalité de notre humanité !

Ce chemin n’a rien à voir avec le féminin et le sacré… Je suis une femme et je suis sacrée… J’ai juste oublié de jouer. 

COLÈRE ! 

Peut-être que la seule chose à faire est d’être. Pas être ou chercher à devenir pour payer un loyer, assumer des enfants ou avoir une position sociale. Juste être et laisser la place au devenir.

Je suis aujourd’hui ce que la vie a fait de moi, je suis la lumière avec laquelle je suis née.

Une âme connectée. Pas une âme qui cherche, une âme qui vit.

Une âme qui vibre et qui illumine le monde de ce qu’elle est.

Néanmoins… Nous en a-t-on donner le droit ?

Le droit ne se demande pas Céline… Il se prend !  

L É G I T I M I T É ! 

Les réseaux sociaux sont remplis de héros et héroïnes essayant de sauver le monde. Chacun y va de sa sagesse. Comment celui ou celle qui cherche peut choisir un cheminant, un accompagnant, thérapeute ?  La seule façon de trouver celui ou celle qui peut t’accompagner c’est de connaître l’histoire même de ton thérapeute. Combien de thérapeutes ont fait le choix de ce chemin pour se guérir eux-mêmes ? Soit, tous les chemins mènent au cœur… Mais dans ce cas-là, jouons tous au même jeu ! Il ou elle sera le reflet de ton miroir, tu seras alors le reflet de ce qu’il veut bien te montrer. PAS D’ENGAGEMENT… PAS DE VÉRITÉ.

Si j’arrêtais de projeter ce que je peux être, peut-être que je pourrais commencer à exister !

VA VERS TOI !

L’histoire de la vie, du soufisme et du derviche tourneur c’est de prendre le risque de tomber.

Pour vivre la vie il faut prendre le risque de mourir.

Rûmî à dit :

« Je suis tel un compas, un pied fixé sur ma foi et l’autre qui parcourt les 72 nations ».

Je viens de trouver ce que je suis ! BINGO !

En revanche… Tous les disciples de Rûmî, quel que soit leur degré d’éveil, seront toujours les disciples de Rûmî.

L’humain n’a-t-il pas divinisé Rûmî ?

L’humain cherche toujours à diviniser un être qui pour lui est plus près de Dieu. Il divinise toujours, sans aucune surprise, celui qui lui rappelle que seul Dieu doit-être divinisé…

Comment s’approcher de Dieu sans diviniser ?

Comment faire un chemin de guérison sans être piégé dans le chemin et s’enfermer dans le comment au lieu de vivre le pourquoi ?

Jésus nous montre le soleil, et nous, bande d’idiot… On regarde son doigt !

Le chemin c’est la vie qui guérit à travers les expériences… Tu veux guérir ? Accepte les expériences. Ça te fait mal ? Tu guéris.

L’enfant ne peut pas apprendre à marcher sans tomber ou manger sans faire ses dents… Encore plus parlant ? Il ne peut vivre sans goûter à l’extrême douleur de son premier souffle.

Céline, il n’y a de maître que ton propre chemin et ton propre pas. Être soumis à quelque maître que ce soit c’est assumer qu’il a marché dans l’ombre de tes pas ou qu’il se prend pour Dieu !

Nous y voilà…

On dit que l’habit ne fait pas le moine… Mais le moine ne fait pas non plus le saint !

L’usurpation est tellement rapide.

Essayer de sortir des sentiers battus de la société équivaut à essayer de sortir des sentiers battus des chemins spirituels de  ceux qui veulent que tu crois.

Celui ou celle qui veut te faire croire, en commençant par ta propre famille, veut rassurer ses propres peurs. Si tu es comme lui ou elle, tu es « normal » et il est donc dans le vrai. Donc nul besoin de partir à l’autre bout du monde pour être aventurier… Sors déjà de ce qui est là juste devant toi ! La tasse est une tasse parce que tes parents ton appris que c’était une tasse !

Qui es-tu si tu n’es pas ton nom ? Ton prénom ? Ton origine ? Ta religion ? Tes croyances ? Ta classe sociale ou ta couleur de peau ? De quelle couleur est ton cœur ? De quelle texture est faite ton âme ? Quelle odeur a ton esprit ? Quelle saveur a ton aura ?

T’es-tu déjà posée ces questions ? Non ? Parce que tu n’en as pas eu l’idée ? Parce que personne ne les a nommées ? Tu es la continuité de tout ce que l’on t’a appris.

Y-at-il l’espace et le temps aujourd’hui pour se poser toutes ces questions ?

Céline Faut-il encore vouloir sortir et regarder au-delà de ce que tu vois !

Comment veux-tu devenir si tu ne connais pas ta propre voix ? …Ta singularité ?

« Il n’existe aucune autre clef que celle de la main et du cœur du prophète pour dénouer le nœud du trésor des mystères »

Shams de Tabriz.

Cela veut-il dire qu’avec sa mort la clef est perdue où qu’elle n’évolue plus ?

Dieu est-il confiné dans un être qui n’est plus, que, par le souvenir de ce qu’il fut, ou l’interprétation de ceux qui essayent aujourd’hui encore de se le représenter ?

Et si Dieu décidait de parler à travers un autre Être aujourd’hui ?

L’écouterait-on ?

Que veut dire Muhammad ?

Comblé d’éloges / Digne de louanges.

Muhammad… Homme de guerre ?

Hypothèse : Allah… celui qui à 99 noms… Cela voudrait peut-être dire que Dieu a besoin ici et maintenant de chacun de nous pour exister. Non par le moyen de prophètes morts et enterrés.

Que serait Dieu sans l’humanité ?

Il N’Y A PAS DE VÉRITÉ DE DIEU, TOUT DEPEND DE L’EXPERIENCE QUE TU VEUX EN FAIRE !

 

Tu veux suivre ou connaître Dieu à travers le visage d’un prophète ou d’un fils ?             Tu peux.

Tu veux sentir Dieu en toi et te faire réceptacle pour qu’il vive et s’exprime à travers toi ?                                                                                                                                 Tu peux aussi.

Cependant, sais-tu que tu en as le droit ?

Cantonner Dieu à un être mort et ressuscité qui n’a pas de prise dans le visible, c’est comme prier dans une église troglodyte, construite dans une roche friable en Cappadoce née il y a dix millions d’années !

 La roche est et sera toujours là… L’église n’est plus… juste un éphémère souvenir de ce que quelques hommes certainement maltraités, sous-payés ou même esclavagisés ont été obligés de réaliser… Forcés par un grand empire… Une grande croyance !

Oui… C’est beau… Mais à quel prix ?

Qu’est-ce que la beauté recouverte de sang ?

Dieu a besoin de s’exprimer à travers chacun de ses atomes ici et maintenant et non à travers d’hommes morts aussi prophètes soient-ils.

Cela ne veut pas dire que l’on ne doit pas écouter avec le cœur les paroles des prophètes passés sur terre. Mais déjà faut-il savoir pourquoi ils sont saints !

Cathares – Inquisition – GÉNOCIDE au nom de DIEU… 

En traversant le chemin Cathare je me suis interrogée…

Comment croire en Saint-Dominique ?

Comment peut-il exister aujourd’hui un ordre qui se réclame de sa lignée ? Comment peut-on sanctifier un homme qui a orchestré l’inquisition sous les ordres d’un Pape sans aucun doute psychopathe qui en plus se fait nommer Innocent III ?  

Un homme qui a fait tuer des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants…

CROISADES !

HÉRÉTIQUES !

PERSECUTIONS !

Je n’ai pas encore de réponses à ces questions ?

Nous viendrait-il a l’idée de nommer Hitler, Saint-Hitler ? 

Certains minimisent le nombre de morts durant l’inquisition… Mais déjà attenter à la vie d’une seule personne est une hérésie aux yeux de Dieu ! Et je ne fais même pas référence à l’inquisition en Amérique du Sud ou des catacombes sont aujourd’hui encore pleines d’ossements attestant de son ampleur !  

Nous viendrait-il à l’idée de minimiser l’ampleur de la Shoah ? N’est-ce pas même répréhensible par la loi ?

Je n’ai pas encore de réponses non plus, cependant nous regardons ça comme un élément de l’Histoire sans comprendre que cette évangélisation au nom de Dieu par le glaive et le sang fait de nous aujourd’hui ce que nous sommes ?

Si en Physique Quantique le temps n’existe pas… Alors nos victimes ne seraient-elles pas en train de susurrer au creux de nos oreilles qu’en embrassant la croix, nous crucifions une deuxième fois Jésus ?

Que dirait-il aujourd’hui en voyant toutes ces croix ? 

Durant ma retraite Soufi j’ai touché le merveilleux, le grand, le souffle de Dieu, la beauté de l’invisible et indicible et en même temps j’ai eu la chance de voir comment l’humanité est capable de s’écraser face à l’autorité. Être témoin d’une injustice et ne pas se sentir concerné pour ne pas avoir à trancher !

Ma voix s’est élevée…

Touchée…

Coulée !

Je comprends juste maintenant en l’écrivant à quel point cela aussi fait partie de l’initiation.

Le disciple a besoin d’être plus divin que Dieu… Proche du maître !

Le disciple du Boudha plus Boudha que Boudha !

Cela me fait penser à ce mouvement ridicule parisien de femmes reconnues qui pour soutenir les femmes iraniennes se coupent une petite mèche de cheveux de derrière la tête ! Tu te sens vraiment concernée ? Alors rase-toi le crâne !…

Voilà…

Nous plaçons le sacré hors de nous, dans des lieux, en des saints, en des prophètes déchus par le temps de la vie et nous muselons Dieu dans le présent ! 

Pourquoi n’y a-t-il plus de prophètes aujourd’hui ? Pourquoi n’y a-t-il plus de Saints hommes et Saintes femmes ? Qu’en est-il des prophétesses ?

Sommes-nous encore si débiles pour penser que les prophéties ne peuvent arriver que par les hommes ?

Peut-être parce que tout cela est chasse gardée et que si Dieu décidait de nous envoyer un messager ou encore pire blasphème… une messagère… Non plus un deuxième fils mais une fille… Elle, il ou même iel serait tout simplement brûlée vive ou vif ou les deux. Non pas sur un bûcher, nous sommes devenues beaucoup trop « civilisés » pour cela ! Il, elle, iel serait réduit au statut de perché, au silence ou bien tout simplement taxé de fou, folle ou « fouelle » et enfermé dans un hôpital psychiatrique !

Alors comment un homme aussi saint et visionnaire que Rûmî a pu créer autant de quatrains en s’inspirant d’un prophète chef de guerre ? 

Encore une fois, comment peut-on sanctifier ou adorer des prophètes qui tuent au nom de Dieu ? 

Quelque chose m’échappe ! Peut-être n’ai-je pas bien compris ? Eva de Vitray dit que l’Islam est la suite logique du christianisme mais en lisant le coran je ne vois que peur et châtiment… Je ne comprends pas ! Quelque chose ne se révèle pas à moi ! Mona me dit que je ne reste qu’au premier niveau de compréhension du Coran… J’ai alors hâte de découvrir ce qui pour le moment est caché à mon intérieur.

Peut-être que le message de Dieu est justement caché dans la violence qui régnait à cette époque-là

Comprendre le contexte de toutes les saintes écritures ! 

Oser se croire Messager de Dieu…

Non que l’on soit le seul ou la seule et l’unique, néanmoins croire que notre terreau intérieur est assez riche pour qu’il puisse faire fleurir la parole en nous, pour nous et pour les autres.

L É G I T I M I T É !!! 

Certes, cela n’est pas la préoccupation, ou mieux encore… l’occupation de tous ou même l’envie de tous. Peut-être est-ce pour cela que peu sont appelés à se sentir prophète !

Se sent on prophète ou est-ce les autres, la communauté, qui le reconnaissent 

**** 

En visitant les ruines du  temple d’Artémis et le tombeau de Saint-Jean au cœur des ruines de la Basilique de Saint-Jean à Éphèse, je m’interroge une nouvelle fois sur la capacité de discernement d’une partie de notre humanité !

Les croyants… dont je fais partie…

Je n’ai effectivement pas besoin d’une religion mais je crois au divin que je ne pourrais ni nommer ni expliquer aujourd’hui… C’est pour moi quelque chose qui se trouve en moi et à l’extérieur de moi… Autour de moi !

Quand Rumî écrit en ayant pour muse le prophète Muhammad et qu’il évoque l’Amour qu’avait le Divin pour Muhammad, je m’interroge… Ne parle-t-il pas de lui-même et de son propre rapport à Dieu ?

THEORIE DES MIROIRS ?

Le soufisme a vécu avant le christianisme et l’Islam, le soufisme ne dépend pas d’une religion, c’est un état, une relation à dieu. Cependant, n’étant pas permis de parler ainsi de Dieu si ce n’est en passant par le prophète Muhammad… Il s’adapte comme tout humain qui veut vivre ou survivre !

Le dernier qui a osé crier 

A N A   A L  H A Q Q !!!

(je suis la vérité – c’est-à-dire Dieu)

A été crucifié !

Mansur Al-Hallaj était un Mystique Perse soufi descendant du Zoroastrisme d’obédience sunnite. En empruntant le chemin de la vérité il dépassa la première étape, se libérant ainsi de tous les règlements avec beaucoup de méditation et discipline intérieure. En tant que disciple de Dieu qui se retire de la vie extérieure on arrive à un moment où il n’existe plus que le YOMANJU (Terme qui veut dire, le moi qui est en moi mais qui n’est pas moi qui est lui – Le souffle de Dieu). Il annonce alors plusieurs fois publiquement le  ANA AL HAQQ et se fait crucifier !

Un autre…

Je suis confuse…

Face au baptistaire de Saint-Jean je m’interroge une nouvelle fois… Combien de croyants se sont immergés dedans croyant dur comme fer qu’ils seraient sauvés ?  

Où sont-ils maintenant ? Sont-ils tous au paradis ? Auprès de Dieu ? Quel Dieu ? Combien de milliards d’âmes ont rejoint Dieu ? depuis que Jésus a annoncé le royaume de Dieu ? Que s’est-il passé avec toutes les âmes avant la venue du Christ ?

Tous les non-musulmans vont en enfer ?

 En regardant les ruines de la basilique Saint-Jean je prends conscience de à quel point l’humain n’a pas conscience de sa part divine. Nous ne nous pensons pas à la hauteur ni mériter le divin, nous préférons, au cas ou, confier notre intérieur, notre spiritualité a un être mort depuis 1990 ans ou 1443 ans… 

La religion nous empêche d’être proche de Dieu et même l’instrument de Dieu. Nous sommes enfermés dans des paroles mortes qui nous montrent certes un chemin incarnant le bien... Mais qu’est-ce que le bien ? Certainement pas des règles instituées il y a quelques milliers d’années et qui laissent sur le banc des absents la moitié de l’humanité !

Croire aveuglément tous en la même chose appauvri notre humanité.

Cela revient à croire que l’on peint un tableau monochrome alors que des millions de nuances se cachent toujours dans une seule et même couleur…

L’humanité est bloquée par ses propres croyances.

Croyances qui nous ont été inculquées par le sang et la domination.

Nous sommes les produits de milliers d’années d’oppression et même aujourd’hui avec l’IA, avec toute notre modernité, nos scientifiques, nos historiens etc. nous sommes comme l’éléphant attaché à un piquet avec un fil à la patte, pensant qu’il ne peut pas bouger !

Je le redis en vérité…

Et si Dieu décidait de nos renvoyer un autre fils…

ou pire…

Une fille…

il, elle, iel serait crucifié ! 

Je pourrais aller plus loin, …à chacune des naissances, Dieu à nouveau crucifié du fait que dès le premier instant, il est rattaché à la croyance que plus personne d’autre que le prophète qui est déjà mort ne viendra en son nom… Dès sa naissance, on fait savoir à l’enfant qu’il ne pourra jamais être le messager de Dieu, ou quoi que ce soit que Dieu aurait décidé !

L’humanité est devenue Dieu ! 

Ils ont décidé pour Dieu qu’il n’enverrait jamais personne d’autre ! 

DINGUE ! 

Sauf pour les juifs qui attendent encore le seul et unique Messie !

Nous sommes tellement esclaves de nos vies, de notre matérialisme, de nos crédits, de notre maison, de nos petits acquis qu’il est plus confortable de suivre la parole de quelqu’un mort il y a bientôt  1990 ans ou 1443 ans que de chercher en soi à écouter Dieu ou le divin !

Nous visitons des lieux sacrés en ruines, détruits par le temps terrestre ; nous parcourons des milliers de kilomètres pour fouler puis nous extasier face à des terres épuisées, essoufflées, sans nous donner le temps ni l’espace pour honorer et respecter le divin dans notre propre intérieur, notre temple, notre lumière et notre ombre.

Il est certainement plus facile de canaliser un être mort ou de suivre ses paroles que d’écouter sa propre voix.

C’est de toi-même, de ta voix, de ton expérience, de ta lumière et de ta vie dont a besoin Dieu et l’humanité pour exister et évoluer, pas de ceux que la vie a quitté ! 

Aurions-nous bloqué ou cristallisé la conscience christique ? 

C’est drôle comment toutes les religions ou spiritualités parlent d’Unité, de l’UN, de l’AMOUR tout en laissant le FÉMININ sur le banc des absents… 

Peut-être faut-il arrêter de se poser des questions, de croire, et trouver sa propre voix pour donner à l’humanité proche et lointaine les dons et talents que le divin a planté en nous ? 

Je suis confuse… En chemin et en questionnement… 

Remettre tout en question et passer sa vie à chercher ce qui est à priori introuvable n’est-il pas la même chose que vivre aveugle de sa propre vie ?

Alors…Je suis tel un compas, un pied fixé sur ma foi et l’autre qui parcoure les 72 nations….

Céline qui va vers ELLE.🌹


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