MARIE MADELEINE - LA FEMME QUI OUVRE LES PORTES.

⚠️⛔️🔥 ALLERGIQUES AUX FAUTES D’ORTHOGRAPHE S’ABSTENIR… JE ME SOIGNE, MAIS JE FAIS CE QUE JE PEUX ET CELA NE DOIT PAS M’EMPÊCHER DE M’EXPRIMER !!! ⚠️⛔️🔥

📆 09 avril 2023, j’ouvre les yeux, Il est 07h00 du matin, je me réveille doucement dans ma chambre, à Meudon, et à priori rien ne différencie cette journée de toutes les autres, si ce n’est que…

🔔 Pour la première fois de ma vie j’ai conscience que Pâcques fête la résurrection du Christ, que mon appartement est vide, que je suis allongée sur un tapis de sol, qu’une bonne dizaine de pèlerins des chemins de Compostelle dorment par terre dans mon salon, que mes enfants sont chez moi de passage pour le week-end car ils vivent désormais chacun chez leur père, et que dans 2 heures je serai pour certains officiellement SDF et pour d’autres celle qui, au côté de mon acolyte, part sur les traces de Marie Madeleine pour ouvrir LA VIA MAGDALENA.

— Claire, réveilles-toi c’est l’heure !

🏙️ Massy, Chilly-Mazarin, Morangis… pour notre premier jour, nous avons marché 22 kilomètres et ici pas de refuge pèlerin ou de donativo comme sur Compostelle, juste du bruit, du béton, des avions, du speed et les portes des églises et presbytères closes !

🏞️ Assises sur un banc à l’entrée du Parc Saint-Michel de Morangis, il est maintenant 17h43. Malgré notre expérience des chemins, nos sacs sont dix fois trop lourds. Nous sommes épuisées, le soleil commence à décliner, il fait froid et autour de nous, les familles prennent le chemin du retour à la maison. Voyant les mères avec leurs enfants, je sens les larmes monter, je me demande à quelle heure j’ai décidé, n’étant même pas catholique, de partir sur les traces d’une femme mi sainte mi prostituée que je ne connais même pas !

🤐 Claire est à côté de moi, silencieuse, je vois sa fatigue et abattement. Somme-nous incrédules au point de penser que parce que nous sommes des pèlerines le monde va se bousculer pour nous ouvrir les portes ? Je me ressaisis et tente le coup de fil de la dernière chance. J’ai dégoté sur internet une liste de numéro des 7 prêtres du coin ! Tous ont dit NON ! Il en manque un.

-Non mademoiselle désolée, je ne suis pas à ma paroisse, je suis en province.

🤳 - Ok mais vous avez peut-être un autre numéro… Quelqu’un que vous connaissez ? Un ami ? Un centre d’hébergement … Quelque chose ! Nous sommes des Pèlerines, nous allons à Jérusalem et c’est Pâcques quand même ! On ne va pas dormir dehors !!! Vous devez nous trouver quelque chose… Ce n’est pas possible autrement.

- …

Claire et moi sommes pendues à l’haut- parleur de mon téléphone

- Il y a peut-être…

- Oui quoi ?

- Mais ce n’est pas sûr du tout !

- Pas grave dite quand même !

-L’école Catholique Saint Joseph, il y a une communauté de Sœur là bas !

🌹 L’espoir revient d’un coup ! Claire et moi courrons avec nos sacs et notre plus grand espoir à quelques centaines de mètres du parc. Une énorme bâtisse et une porte verte. Claire sonne à la porte, il en suit un silence éternellement long, vont-elles répondre ? Oui… Non… on espère ! Je lance un « Marie-Madeleine, nous on bosse là donc fais ce que tu as a faire s’il te plaît ! Je n’ai pas laissé mes gosses pour ça… »

- Oui ?

- Bonjour, nous sommes deux pèlerines et nous allons à Jerusalem pied, nous sommes très fatiguées et ne trouvons pas où dormir.

- …

Combien le temps peut être long quand il peut être une délivrance.

La porte s’ouvre, une grande Sœur longiligne avec un sourire merveilleux nous accueille.

Claire est abasourdie, le cœur en joie et incrédule, elle lance un « Vous nous ouvrez ? »

💧 Moi, je fonds en larmes… Cette porte ouverte, ce sourire me saisit au plus profond de mon être. Derrière ces larmes c’est la lourdeur de mon sac, mes doutes ruminés toute la journée, la douleur du corps des premiers pas, la culpabilité d’avoir laissé mes enfants, le questionnement sur ma capacité à assumer ce projet de film, mon dépouillement total !

Il est 18h c’est l’heure de l’Adoration pour les soeurs, nous rentrons dans cette chapelle qui est hors du temps, et elles entonnent un chant de Marie de Magdala… !

Claire et moi nous regardons, je fonds encore en larmes…

🤸‍♂️ Ce soir nous dormirons comme des reines dans le gymnase de l’école primaire de Saint Joseph et nous aurons un repas de Pâcques merveilleux, servit par Sœur Françoise Raphaëlle, Oblate de Saint-François de Salle !

📚 En nous apportant le repas, elle arrive avec le Pèlerin de la semaine et avec le livre « Dis maman c’est encore Loin Compostelle ». A nouveau, je ne peux retenir mes larmes… !

🚪 Après une merveilleuse nuit et un copieux petit déjeuner, Sœur Françoise Raphaëlle nous ouvre la porte et nous dit … « Si vous avez trouvé où loger à Morangis, avec Marie Madeleine, la femme qui fait ouvrir les portes, vous trouverez partout où dormir ! Que Dieu vous bénisse ! »

C’est donc à Morangis que nous prenons conscience que notre pèlerinage a vraiment commencé !

🧧 Les rencontres merveilleuses, les cadeaux du camino provides et l’ouverture au possible propre à la vie du pèlerin vont alors s’enchaîner…

🏘️ Il y aura à Seine-Port, Blaise, le camerounais philosophe un peu noir – Cela ne vous dérange-t-il pas ? Nous a demandé sa femme au téléphone – A Sens, nous rions beaucoup avec les sœurs, apôtres de l’Amour de la Famille Missionnaire de notre-Dame et échangerons avec passion sur Marie Madeleine, la pécheresse au sept démons ou la big boss des Apôtres puisque nommée Apôtre des apôtres dans les textes apocryphes de Nag Hammadi et reconnue par Jean-Paul II. A Villeblin, Louis nous donnera les huiles essentielles nécessaires pour nos douleurs. A Chaumont nous passerons une soirée de fête avec Anne et Eric le policier… Il y aura aussi à Guerchy notre merveilleuse rencontre avec l’artiste Jean-Louis Espilit et son compagnon Denis Prince. C’est chez eux que je choisirai ma jupe de randonnée venue tout droit du Rajhastan et que je ne quitterai plus jusqu’à aujourd’hui, et j’espère jusqu’à Magdala…

⛪️ Après 12 jours de rencontres incroyables et de mise en chemin, nous arrivons enfin à la belle et tant attendue Basilique de Vezelay ! Notre premier lieu de contact avec Marie-Madeleine et ses reliques. Claire arrive face à la colline éternelle le cœur en joie comme si elle revoyait une vieille amie, moi je n’arrive pas a comprendre pourquoi je n’y ressens rien.

C’est pourtant bien ici, dans les rues de Vezelay que nous allons faire nos premiers pas sur les traces de Marie Madeleine à travers des rencontres tout juste incroyables !

💃 Il y aura pour commencer Anne Marie Bonhomme, ancienne religieuse, maintenant mariée, elle écrit des icônes qui distillent la lumière du Christ qu’elle a entre-aperçu en frôlant la mort. Pour elle Marie Madeleine n’a pas attendu le Christ pour être entière, cela m’a percuté ! Il y aura aussi Frédérique Le Marchand, artiste incroyable qui peint des œuvres inspirées par le visage du Christ. Elle est également spécialiste des lettres hébraïques et nous révèle qu’en hébreux, le mot sainte et prostituée ne diffèrent que d’une lettre selon la prononciation de celui qui fait chanter la langue. Frédérique apporte une réponse à une conversation récurrente entre claire et moi. Le pèlerin n’est pas en chemin mais en devenir. Magique ! Claude Matoux, nous rappelle la dimension de myrrhophore de Marie Madeleine à travers la création de ses parfums et savons inspirés des plantes et senteurs de la bible. C’est ici que je trouverai le savon de ma vie ! Fait d’or, d’encens et de myrrhe. Au centre Marie Madeleine, lors du petit déjeuner, nous croiserons Joëlle, qui a accompagné Christianne Singer dans l’écriture de son livre « Derniers fragment d’un long voyage », et Christelle Willemez qui met en scène, entre autres, ses textes… Une rencontre qui parle déjà du rendu de notre voyage !

Claire et moi sommes durant trois jours prises dans un tourbillons divin qui nous dépasse où l’information sur Marie Madeleine vient à nous de partout sauf du lieu censé renfermer les reliques de la Sainte prostituée. Claire se recueille et assiste à la bénédiction du pèlerin moi je n’y trouve pas le sens et je demande à Anne Marie de me bénir !

Après ces premiers quinze jours où nos corps se sont faits, où la douleur émotionnelle de quitter nos familles s’estompe, où la magie du chemin vient de nous saisir et où le chemin commence a devenir notre maison… nous ressentons au plus profond de nos ÊTRES que MARIE MADELEINE nous cherche, nous appelle, nous permet d’ouvrir sa voie.

🌹 Alors Marie-Madeleine, qui es-tu vraiment?

Céline en quête de soi…🌹



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L'appel du chemin ou l'appel de soi ?